Situé au cœur du District du Gros-de-Vaud, mais en dehors des sentiers battus, Bioley-Orjulaz est orienté au sud-ouest d’Echallens.
Nos voisins sont :
St-Barthélémy et Echallens au nord
Bettens à l’ouest
Assens à l’est
Boussens au sud
Etagnières au sud-est
Notre territoire est exposé à la limite des bassins hydrographiques, celui du midi appartient au bassin du Rhône, tandis que celui du nord se rattache aux eaux du Rhin.
Le collège
Si l’adage dit que l’église est au milieu du village, chez nous c’est l’ancien collège qui sied à cette place de choix et son clocher peut être aperçu de loin.
Sur le porche, côté route vous pourrez lire, gravé dans la molasse, « Maison de ville 1826 ».
Ce bâtiment abrite deux appartements et deux classes qui, dès le 1er juillet 2017 ont été fermées au profit de l’association Scolaire intercommunale de la Région d’Echallens (ASIRE). Au même titre, les élèves des degrés supérieurs poursuivent leurs études aux collèges d’Echallens et de Poliez-Pittet. Les divers déplacements sont organisés et assurés par les transports publics.
A l’époque du Moyen Age, Bioley-Orjulaz se trouvait dans une région fortement boisée, que se disputaient au début du XIIe siècle les partisans des comtes de Bourgogne, possesseurs des terres royales d’Orbe et d’Yverdon, avec les ducs de Zähringen, représentants de l’Empire qui tenaient en leur pouvoir Moudon et la vallée de la Broye.
Il est probable que notre village, comme beaucoup d’autres, doit son existence aux moines qui établissaient des fermes au centre des terres ou forêts, que se plaisaient à gratifier de généreux bienfaiteurs. C’est ainsi qu’au XIIe siècle la forêt d’Oriola, propriété de Richard de Montfaucon, seigneur d’Echallens, fut donnée à l’Abbaye du lac de Joux en échange de la grange que le couvent possédait à Oulens.
A cette époque, cette immense forêt occupait la plus grande partie des territoires d’Oulens, Sullens, Etagnières, Bretigny, Assens et Malapalud. Elle s’étendait même jusqu’à Echallens, dont les seigneurs possédaient tous les droits et dont la garde était confiée aux nobles de Goumoëns. En 1230, Girard de Goumoëns en remplissait les fonctions, qui n’étaient pas purement honorifiques, mais donnaient aussi certains droits d’usage avec le privilège de les concéder à d’autres.
Notre localité faisait partie de ce vaste territoire, anciennement connu sous le nom de bois d’Orjulaz. L’histoire révèle qu’en 1476, lorsque Charles le Téméraire envahit le Pays de Vaud, il campa dans la forêt d’Orjulaz.
Quant à Bioley, il apparaît pour la première fois en 1516 sous l’appellation de « Bioley-Orjeux » et il y a de fortes chances qu’il soit un dérivé de « Biole » ou de « Biola », symbole d’un lieu planté de bouleaux. C’est en 1920 que la commune, s’inspirant de son nom, choisit ses armoiries « d’or à la bande de gueule, chargée de trois feuilles de bouleaux du premier ».
Secteur agricole
Au cours des siècles, le village ne fut habité que par des paysans. Le premier citoyen dont le nom nous soit connu s’appelait Humbert de Biole et vivait en 1225.
Selon des documents d’archives le défrichement commence à cette époque. Ainsi, les chênes et les bouleaux sont remplacés peu à peu par des champs et des prés fertiles, qui au fil du temps sont devenus la magnifique campagne que l’on connaît et que l’on cultive aujourd’hui.
Si autrefois, des lopins de terre nourrissaient plus de trente familles, aujourd’hui sur des parcelles remaniées à souhait, seules quatre exploitations s’adonnent encore aux cultures céréalières et à l’élevage bovin, dont deux seulement, sont productrices de lait.
Par conséquent, sur le plan économique l’agriculture n’est plus un secteur prépondérant. En effet, la grande majorité de notre population exerce son activité dans le domaine tertiaire et au demeurant bénéficie d’un réseau routier très fluide, favorisant ainsi un accès rapide à la région lausannoise, voire à la capitale.
Autres secteurs
Toutefois, sur le plan local, l’artisanat et l’industrie ne sont pas laissés pour compte. Ainsi, une herboristerie, deux menuiseries, deux entreprises de transport et une entreprise de machines de terrassement ont, depuis plusieurs décennies, une place de choix au sein de notre commune ainsi que diverses autres activités, notamment dans le cadre de la gravière.
La gravière
Cette dernière, dont la réputation n’est plus à faire, a également contribué à la renommée de notre commune, bien au-delà des frontières de notre canton. A ce sujet, un retour en arrière pour un bref aperçu historique s’avère utile.
En effet, vraisemblablement vers la fin du XVIIIème siècle, un agriculteur a exploité le noyau primitif de la gravière pour la construction de sa ferme. En 1856, le site passe par héritage de Jean-Samuel Gachet à sa sœur Mme Chagnard, mariée à un Français, qui le fait vendre aux enchères en 1886. A cette époque, poussé par la nécessité de se procurer le gravier indispensable aux routes de la région, l’Etat fait suivre la mise par Louis Dony, garde forestier et en devient acquéreur pour 24 000 francs. Il en confie l’exploitation à Louis Pelot, puis à la famille Crottaz et en 1920 à M. Alfred Baudet. Ce dernier décède en novembre 1945 ; son fils Pierre lui succède jusqu’en 1997.
Dès lors, c’est sous la férule de l’Etat de Vaud, de la compagnie ferroviaire Lausanne – Echallens et de quelques particuliers que la gravière prend son essor. Pour l’anecdote : la voiture construite pour l’Impératrice Eugénie, qui roula d’abord sur la ligne du Mont Cenis, fut rachetée par le Lausanne – Echallens afin de servir d’abri aux ouvriers.
Jadis, on y travaillait uniquement de l’automne au printemps avec pour seuls
outils : la brouette, la massette et la pelle !
Le gravier stocké en forme de pyramides tronquées se prêtait ainsi au cubage et servait de base à la comptabilité de l’entrepreneur.
Depuis 1929, l’extraction et la préparation des produits se dégagent rapidement des méthodes du bon vieux temps, qui a vu tant de caisses à gravier stationner devant la pinte du village, où le charretier se réconfortait d’un bon verre.
Au cours des décennies, cette carrière pris une ampleur toujours plus croissante pour arriver à son apogée vers les années 1960-1980.
Ainsi, l’on pouvait constater un cratère à ciel ouvert de plus de 70 hectares qui s’étalait conjointement sur notre territoire et sur celui de notre voisine, la commune de Bettens.
En effet, des quantités impressionnantes de « tout-venant » et autres matériaux pierreux ont servi au développement de l’après-guerre, à la construction de la première autoroute Lausanne-Genève et à la réalisation de l’Exposition nationale de 1964, pour ne citer que les plus gros chantiers.
En effet, des quantités impressionnantes de « tout-venant » et autres matériaux pierreux ont servi au développement de l’après-guerre, à la construction de la première autoroute Lausanne-Genève et à la réalisation de l’Exposition nationale de 1964, pour ne citer que les plus gros chantiers.
Actuellement, la carrière est un lieu réservé à une décharge de matériaux contrôlés, dont la gestion est assurée depuis 2001 par l’entreprise Orllati SA qui en est propriétaire pour une grande partie.
La chapelle
La chapelle pittoresque construite en 1903, cédée à la commune par la Confrérie réformée le 1er janvier 2005.
Commodités
En revanche, vous ne verrez ni commerces, ni estaminets.
C’est en effet avec regret que nous avons assisté à la disparition de l’épicerie et du café-restaurant ; restructuration et rationalisation obligent, la banque Raiffeisen a également fermé ses portes en 1995. Quant au bureau de poste, comme tant d’autres, il n’a pas survécu au grand lessivage du géant jaune… ! et a fermé son guichet le 1er décembre 2002.
C’est pourquoi, vous devez vous rendre à Echallens, voire dans la ceinture lausannoise, pour retrouver toutes ces prestations perdues.